Mamadou Soma – un jeune comédien à l’Accademia Teatro Dimitri à Versico
Je suis arrivé en Suisse en novembre 2020 pour suivre un Master en théâtre physique à l’Accademia Teatro Dimitri à Verscio. Il faut noter que ce n’était pas ma première fois de venir en Europe. Mais cette année était particulière à cause de la pandémie qui avait fait que tout était fermé. Malgré le fait que tout était clos, l’école a gardé ses portes ouvertes. Ce fut une bouffée d’oxygène et d’espoir dans cette période de désespoir et d’incertitude. Je me suis rapidement fait des amis et une famille qui m’ont aidé à comprendre cette nouvelle vie que je venais de commencer au Tessin et en Suisse tout entière.
Mon séjour à Verscio fut extrêmement riche en apprentissage, tant sur le plan humain que culturel. Situé dans la partie italienne, Verscio se distingue par la beauté de ses paysages et de ses montagnes, ainsi que par le calme et la tranquillité qui inspirent à se concentrer sur le travail. Mes week-ends étaient en partie marqués par des randonnées méditatives et la communion avec la nature dans les montagnes. Sans oublier les lacs et les rivières, qui constituaient des endroits de détente. Ma vie étudiante fut marquée par la qualité des intervenants et la possibilité de suivre des cours qui me plaisaient dans les autres universités de Suisse, à savoir Lausanne, Zurich et Berne.
Très vite, Verscio est devenu un endroit où je me sentais bien, où je me sentais en sécurité pour étudier et atteindre mon objectif suprême, celui d’obtenir mon diplôme de Master. Il faut noter que tout cela n’aurait pas été possible sans le soutien financier de la Fondation Oumou Dilly, que je ne cesserai jamais de remercier. Cette expérience fut si inspirante que j’ai développé dans le même temps un projet de recherche artistique sur la décolonisation du théâtre au Burkina Faso et en Afrique de l’Ouest, en transformant les rites de passage traditionnels sénoufo en une performance inclusive et participative pour relever les défis du développement socio-économique et politique local à travers l’art. C’est avec ce projet que je souhaite poursuivre au niveau doctoral.
Fousseyni Touré – De Bamako à Bâle : une expérience inoubliable
Je suis arrivé à Bâle un dimanche 9 septembre 2019. Les objectifs du séjour étaient la recherche et la participation aux activités scientifiques de Centre d’Etudes Africaines de l’Université de Bâle (CEAB). Du tain qui me ramenait de Zurich, mes premières impressions ont d’abord porté sur la beauté du paysage. Mon séjour à Bâle est le fruit d’une rencontre scientifique qui a eue lieu à Dakar lors de l’école d’été du Codesria en 2018. En tant que lauréat de cette école d’été, financée par la Fondation Oumou Dilly, j’ai postulé pour une bourse de recherche de trois mois que la Fondation a mise à offerte aux lauréats de l’école d’été.
Arrivé à Bâle j’ai eu l’opportunité de participer à une école d’été, mais c’est surtout le séminaire sur la recherche qualitative du Professeur Elisio Macamo qui a été un tremplin pour moi. Ces cours furent une grande expérience en termes de pédagogie et également en termes de renforcement des acquis méthodologiques. Contrairement aux idées reçues, l’analyse qualitative est un vrai défi pour les sciences sociales.
Au cours de ce séminaire j’ai rencontré des étudiants de divers horizons. Certains beaucoup moins âgés que moi, d’autres beaucoup plus âgés. Cela m’a rappelé un adage Malien : « on est jamais assez vieux pour apprendre ! » Au cours de mon séjour, j’ai également assisté au congrès de la Société Suisse d’Etudes Africaines. Cet espace de rencontre m’a permis de me rendre compte que seul le monde de la recherche ne connait pas de frontières. Ce fut une occasion pour moi d’adhérer à la Société et d’étoffer mon carnet d’adresses.
A Bâle j’ai aussi bénéficié du soutien et de l’accompagnement du personnel du Centre d’Etudes Africaines. Le cadre de travail qui m’a été offert, en plus du code d’accès à l’immense base de données, m’a permis de recadrer mon projet de thèse et de commencer la rédaction.
Sur le plan culturel, Bâle est une ville accueillante avec ses nombreux musées et ses foires. Les nombreuses lignes de tram permettent une circulation facile et les gens sont toujours disponibles à vous indiquer le chemin. Avec mon vélo, je me déplaçais facilement dans la ville. Mes escapades le long du Rhin jusqu’au canal de Huningue ont été des moments agréables pour apprécier la tranquillité et la beauté des espaces verts. J’ai également participé à des séances de barbecue pendant les week-ends avec des amis Bâlois. La rencontre avec les étudiants africains a permis de recréer une « Petite Afrique » autour des différents plats que nous nous partagions souvent les uns chez les autres.
Mon séjour à Bâle fut une expérience inoubliable !
Lerato Posholi – Basel: a beautiful calm city for intellectual life
I came to Basel with the goal to spend a few months doing some focused reading for and writing of my PhD, as well as to open up opportunities to engage with international scholars from a wide variety of disciplines and to form new friendships. I am now six months into my one-year research visit, and I can happily say that the University of Basel has been the best place for me to pursue these goals.
Two main experiences form the highlight of my Basel research visit. The first has to do with my intellectual needs and aspirations, and the other with personal growth. In my short stay here, I have experienced the intellectual vibrancy and rigour of the University of Basel. My intellectual needs have been greatly supported by both the Europainstitute and Centre for African Studies, and my work has benefitted greatly from the mentorship and supervision from Prof Ralph Weber (Europainstitute) and Prof Allais and Prof Shalem(University of the Witwatersrand).
I have also had the opportunity to participate in a number of intellectually stimulating seminars and talks. Some highlights include a workshop (hosted by the Centre for African Studies) with one of the key scholars that I am reading for my thesis (Prof Walter Mignolo). I also presented at ECAS 2019 and was fully funded to attend the conference by the Centre for African Studies. Through these engagements, I had the opportunity to share ideas I was working on in my PhD, to have them challenged and to receive constructive feedback on how to develop them further. I was also seamlessly integrated into the university system and was able to participate in a number of opportunities for graduate students including a weekend writing retreat, graduate seminars and writing workshops hosted by the G3S.
On the personal side, my time in Basel has presented the opportunity to reconnect with friends that I met in the CODESRIA summer school in Dakar, as well as form new friendships with other graduate scholars from Africa and the world more broadly. The G3S has been particularly instrumental in providing a space for these new friendships to emerge and grow. I am humbled by how much I have learned about the richness and diversity within Europe, and this has helped me critically reflect on how I continue my scholarship.
I also took up the opportunity offered by the canton to learn German, and it has been one of my best experiences in Basel. German is a difficult language and I am not sure how well I will be able to speak the language at the end of my course. But learning German has been a fun experience that has awakened a love for learning new languages that I did not know I have.
The city of Basel, with its beauty and calm, has been a productive place for thinking and writing my PhD thesis, as well as a great place to discover new hobbies and form new friendships. I’ve enjoyed the serenity and greenery that the city offers. Basel is definitely one of my top favorite cities now.
Calvin Minfegue – Opening up to the diversity of a city…
Being awarded a fellowship from the Oumou Dilly Foundation for joining the Centre for African Studies at the University of Basel was a fantastic opportunity in my academic career but also to be immerged in Basel as a city.
Basel appears to me as a structured living space marked by the nourishing udder of the Rhine, which seems to give it a particular imprint. Basel is also a striking human diversity where many cultures and ways of being in the world intertwine to give something plural. Although the city is predominantly German-speaking, it may come as a surprise to see a lady speaking Spanish on the street or a couple expressing themselves in Lingala in a tram.
The city is sublimated by a singular architecture. You can take the pulse of the city at festive events such as the fairs, which gives a different look to the space around the University’s main campus for example. Basel is also and perhaps above all particular places, necessarily dependent on the preferences and sensibilities of each individual. But how can we pass by Basler Munster without being marked by this impressive architecture, this roof of glazed tiles that can be seen from a distance? A stroll along the landscaped banks of the Rhine gives you a chance to rest for a while. Beyond that, the city’s location makes it easy to rally French and German cities and open up to different local experiences.
This public side was complemented by a personal experience of living in a building housing with people representing at least eight nationalities. This was something fascinating and it is undoubtedly a circumstantial expression of what is Basel today, at least in my view…
Tina Goin Lou Virginie Tra – Une belle histoire d’amour entre une étudiante et la ville de Bâle
Lauréate de la bourse du canton de Bâle pour des recherches doctorales, je suis arrivée à Bâle en Mars 2015. La Suisse a été ma première expérience dans un pays Européen et deuxième expérience hors de la Côte d’Ivoire après le Kenya, en Afrique de l’Est. Cette expérience a néanmoins été facilitée par des chercheurs venus de la Suisse avec qui j’ai établi des contacts lors de mes travaux de recherches au Centre Suisse de Recherches Scientifiques où j’étais chercheure associée. Les informations collectées auprès de ces personnes et leur assistance m’ont aidé à mieux m’intégrer à Bâle car elles ont su présenter un tableau plus ou moins exact de la vie en Suisse.
Mon séjour à Bâle a laissé des empreintes indélébiles dans ma mémoire. Ce fut une spirale ascendante d’apprentissage tant au niveau humain (culturel) que scientifique. Situé au nord-ouest de la Suisse, à la frontière France-Allemagne-Suisse, Bâle se laisse découvrir à travers plusieurs édifices comme la cathédrale (la Münster), l’hôtel de ville (Rathaus), la place de la foire (Messeplatz) dont l’architecture gothique pour certains et futuriste pour d’autres donne un charme particulier à cette ville. J’aimais marquer des pauses à ces endroits susmentionnés pour admirer et imprimer dans mon esprit les moindres détails de ces joyaux architecturaux.
Durant mon séjour, j’ai participé à plusieurs événements culturels tels que le marché de Noël, la foire commerciale d’automne, le feu d’artifice de la fête nationale, la foire aux vins de Mondovino et le carnaval de Bâle. Pour moi, on ne peut réussir une immersion totale à Bâle, sans avoir assister au moins une fois au Morgenstreich qui marque de façon singulière le début des festivités du carnaval de Bâle. Classé au patrimoine de l’UNESCO, le carnaval de Bâle est l’une des festivités les plus attendues en Suisse. Il a lieu tous les ans et débute le lundi suivant le mercredi des Cendres. Ainsi, en 2017, avec des amis nous avons pris part à cet événement qui débute à l’aube. Curieux que nous fussions, nous nous sommes laissés transporter par le son de tambours et de fifres qui retentissaient dans l’obscurité dans laquelle nous étions plongé. En plus de cette musique envoûtante, nous nous régalions des dessins à caractère humoristique et satirique qui animaient la procession et que nous ne nous lassions pas de décortiquer.
L’une des expériences qui m’a le plus marqué a été la plus grande foire internationale du marché de l’art contemporain : „Art Basel“. Mon séjour à Bâle m’a permis de visiter la 48ème édition de „Art Basel“ qui s’est tenu du 15 au 18 Juin 2017. Les expositions qui se laissaient déguster par les visiteurs comme de petites friandises, étaient un savant mélange de techniques insolites et de matériaux originaux. Je me suis extasiée devant l’œuvre de Sue Williamson, artiste Sud-africaine intitulée messages du passage de l’Atlantique qui dépeignait la traite négrière. A l’aide d’un bassin où était suspendu des filets de pêche, l’on pouvait voir des bouteilles fixées sur les mailles qui renfermaient chacune des renseignements sur un esclave. Son œuvre fournissait également des informations sur le nombre d’esclaves au départ à l’arrivée en précisant leur lieu de provenance et de leur destination finale durant la traite négrière.
Sur le plan professionnel mon séjour à Bâle a été enrichie de participations à de nombreuses rencontres scientifiques (conférences, écoles d’été, retraites scientifique et ateliers) en Suisse et ailleurs (France, Allemagne, Népal, Sénégal…) financées en grande majorité par le Reisefunds, fonds alloués aux étudiants de l’Université de Bâle pour des voyages scientifiques. Au cours de ces rendez-vous scientifiques, j’ai rencontré une pléthore de chercheurs qui ont assaisonné ma carrière de jeune chercheure africaine. Ces expériences acquises durant ces voyages scientifiques ont été d’un apport qualitatif pour l’amélioration de mes recherches doctorales.
L’une des activités qui a marqué ma vie scientifique à l’Université de Bâle fut l’enseignement. J’ai administré un cours portant sur le pastoralisme intitulé Doing Research in Agro-pastoral Areas : Sociological and Anthropological perspectives à l’endroit des étudiants de Bachelor en anthropologie sociale. C’était une expérience très challengeante pour moi mais l’ambiance bon enfant qui régnait durant les séances de cours m’encourageait à chaque fois à aller au-delà de mes limites. Quelques mois après le cours, j’ai rencontré plusieurs de mes étudiants qui me faisaient un retour positif de ce cours. L’une de mes satisfactions a été de savoir à travers de nos échanges, que certains étudiants auraient aimé avoir de nouveau ce cours au programme.
En Janvier 2018 j’ai établi momentanément mes „bureaux“ à la bibliothèque principale pour me consacrer entièrement à la finalisation de la thèse. A cet effet, je me rendais du lundi au samedi à la bibliothèque principale de l’Université de Bâle pour environ 8 heures pleines de travail journalier. Avec mes collègues de l’institut, nous avons créé un groupe dénommé phd survivor. Nous nous rencontrions régulièrement à la bibliothèque pour d’intense heures de travail puis durant les heures de pause nous échangions sur des sujets divers et variés. J’appréciais ces moments passés avec les membres de ce groupe d’où je suis sorti énormément enrichis par les débats que nous tenions.
Ayant bénéficier du soutien financier additionnel de la part de la FAG et de Oumou Dilly, mon séjour à Bâle a été sanctionné par l’atteinte de mon objectif ultime qui était l’obtention du diplôme de doctorat le 07 Décembre 2018. C’était le couronnement des efforts consentis au niveau académique et l’achèvement d’une belle histoire d’amour entre une étudiante et la ville de Bâle.
Charles Nomwendé Tiendrebéogo – Je suis arrivé en Suisse
Je suis arrivé en Suisse en Septembre 2015 pour un master à l’Accademia Teatro Dimitri. La Suisse avec ses cantons aux paysages magiques, son eau plus que potable, la diversité de ses langues et leur coexistence intelligente, m’ont beaucoup impressionné. Mais par-dessus tout, c’est sa culture théâtrale, la liberté et la créativité de ses artistes qui ont surtout retenu mon attention. De Lausanne à Zurich en passant par Verscio, j’ai pu visiter et prendre des cours de théâtre dans les Hautes Ecoles professionnelles de la Suisse. Le système m’a plu si bien qu’à la fin du master en Juin 2018, je cherchais une possibilité afin de continuer une formation en post-master sur la pédagogie théâtrale, dans l’idée d’avoir plus d’expérience et de connaissances approfondies. C’est ainsi que j’ai bénéficié d’une bourse d’étude de douze mois de la part de la Fondation Oumou Dilly.
Malgré le fait que je suis le premier étudiant d’Afrique dans cette Université de théâtre en Suisse Italienne, je me suis très bien et très facilement intégré. J’ai commencé par améliorer mon Anglais et à apprendre la langue Italienne et quelques mots d’Allemand. Mon espace privilégié pour travailler et m’entrainer ici, c’est la nature dans la montagne ou au bord d’une rivière dont l’écoulement de ses eaux me permet une concentration profonde. J’aime cette sensation. Cette sensation de me sentir en sécurité et dans un univers propre, me permettant de tout oublier autour de moi et de porter le focus sur mon travail.
Grâce à cette bourse, je pouvais travailler dans une compagnie de théâtre de renom dont la philosophie de théâtre et aussi la pédagogie d’enseignement m’intéresse beaucoup. En plus j’ai pris la chance de voyager dans toute l’Europe entre la République Tchèque, la France, l’Italie, la Hongrie, la Suisse et l’Allemagne et de me faire de nombreux amis et connaissances. De tisser des liens de futures collaborations artistiques entre ces dits pays et mon pays, le Burkina Faso. Par ailleurs j’ai visité et donné des workshops dans des Ecoles de théâtre avec des adolescents, des enfants et aussi des adultes. Cette expérience me permet de découvrir le monde de la transmission et la joie qu’il y a à partager un savoir-faire. Grâce à ces expériences je suis en train de me construire tout doucement entre tous ces pays ; il mûrit en moi le projet de diriger un laboratoire de théâtre une fois de retour dans mon pays afin de mettre au profit d’autres personnes, ce que j’apprend ici. Je suis encore plus ravi à l’idée de tout ce qui me reste à découvrir dans cet univers très différents du mien sur plusieurs plans : la notion de liberté, légalité du genre, son concept de société et de l’individu et sa politique.
I arrived in Basel in September 2016 and it was my first time in Europe. I came with no expectations, I was ready for any experience that awaits me, and I have had thrills of experiences. My first impression of Basel was the calmness of the city and how that shapes everything that goes on. The calmness produces warmth and security which can almost be felt tangibly. You immediately feel welcomed as you walk out of the airport into an orderly and highly organised city of Basel.
Basel is a city highly organised in terms of transportation. Coming from a place where cars-being commercial or private- are the major means of transportation, I was struck by the many use of bicycles as private means of transportation and the bus and tram system for commercial use. Many of my colleagues and even lecturers come to school on bicycle making movements easier and experiencing less traffic on the road. The city tram and bus system is so efficient you can easily organise you day and schedule around them. They are always on time as shown on the display at the stop and it times of delay, you can bet it will not delay past two minutes. This is one experience that continues to fascinate me about Basel.
I love the conservative traditional look of Basel. Basel is noted for art work and this is expressed through their buildings as well. The old city gate-Spalentor- is one of my favourite places, I cannot explain why but observing the art of the construction of a city gate feels great and “ancient”. It connects you to a story that is old but feels resent. The Munsterplatz and the various protestant churches whose clocks churns every hour, vibrating through the city to be heard everywhere is my timer. I love how the city is a fusion of modernity and tradition.
Another thing I fancy about the organisation of the city is the community parks. Every community has a park which allows for all kinds of outdoor games for adults and kids as well as training. The community park in my vicinity is my training grounds during summer and early autumn. I love the green nature, the neatness because they are always under maintenance and out of my regular use of the place I have struck friendship and acquaintances with fellow trainees and workers of the park.
Talk of relationships, Basel offers a cultural mix of people from different backgrounds. Basel is a community of people from all over the world and this is one of my thrilling cultural experience. From my hostel to the school to the church, I meet people from various cultural and racial background and we form a community instantly. My church is a small English church of less than 100 members, a survey was taken latter part of 2017 and it was revealed the membership is made up of almost 60 different nationals. That is Basel! So diverse but communal. It shapes your thinking and makes you opened-minded when dealing with people. Living in Basel, the world becomes the point of reference and not any specific country or culture.
Presented by:
Adwoa Owusuaa Bobie, Doctorate student, Centre for African Studies (Sociology)
I was blessed and lucky to get a twelve-month scholarship from the Oumou Dilly Foundation to fund my fourth PhD year at the University of Basel. This funding allowed me to stay in Basel to pursue my doctoral studies.
The city of Basel, located right between Germany, France and Switzerland, is a beautiful town, which has a lot to offer. There are about 40 museums for culture lovers, the opportunity to swim in a clean river (the Rhein) or attend the Fastnacht festival, which one of the numerous world-renowned cultural events held in Basel on a yearly basis. Plus thanks to the city’s geographical location, within the same day, it is possible to have breakfast in Switzerland, lunch in Germany, and dinner in France, by bike. These are just a few examples of the amazing opportunities of fun activities the city has to offer.
Personally, fun activities in Basel are synonymous to online activities. The amount of my after-work time spent on social media made me realize how much I relied on Internet over the years, to keep in touch with friends and family members. My life in Basel has then been shared between professional activities and zillions of phone calls made through Skype, WhatsApp or Facebook.
During my Oumou Dilly scholarship period, I published three articles in the Basel Papers on Political Transformations, and organized a workshop on African secondary cities, together with a colleague from the Institute of Social Anthropology at the University of Basel. I also attended the European Conference on African Studies, organized in Basel in 2017. It was a nice experience to reconnect with other colleagues that I had had met formerly in other academic meetings. For once, I was not the one constantly asking for directions, I was rather the one pointing them the right direction to their buildings or their panel rooms.
Amal A. Abdrabo – Joining the Center for African Studies
Joining the Center for African Studies at Basel University in Switzerland as a visiting scholar on a six-month Oumou Dilly postdoc fellowship (2017-2018) was a great opportunity to expand my academic and personal perspectives. „Amal A. Abdrabo – Joining the Center for African Studies“ weiterlesen
I first arrived in Basel on the 4th of October, 2013. It was another kind of experience for me! Even though I had already been to France, to the US and was a regular visitor to the UK, I still could not help but have a cultural shock upon arrival in Basel. For one thing the language was different. Apart from English, I speak passably good French, and some Spanish. But here I was faced with German, or, to be more precise, a variety of Swiss German known as Basler Deutsch; and I had no idea what people around me were saying or what the announcements in the buses and trams meant. Bottom line: I was lost!!! And I was a little scared. But I meant to make things work out for me here. I was going to literally take the bull by the horns with or without a knowledge of the language.
So, I started by taking courses in German, only to find out that my course load was so packed that I could only manage a single semester of A1 (A Eins)! Then I decided to go to the open market – the Flohmarkt – more often so I could hear the language in use and practice from there. That helped a bit and I realised that gradually I could make some meaning if I listened carefully or politely asked people to repeat themselves a little more slowly. And I could also make myself understood using very basic expressions.
It took me a while to establish a social life outside of my little flat. But once I did, I was eager to explore more and more of the region as and when I could. I am not much of a party person, but from time to time I attended fun parties organised by friends I had made. I also took time out to visit other places such as Bern, Zurich and Geneva. In the Christmas of 2015 I joined the Anglican Church; and I so enjoyed their services that I kept going back as it catered to my spiritual needs. With the Church I went on other very enjoyable excursions that took me walking in mountainous regions and enjoying pure pasture.
Towards the end of my stay in Basel, I was sure I was going to miss the region once I left the country. I was also certain I would always carry great memories of the City with me wherever I went. Afterall, my second daughter was born there and my husband and I cannot help but think of her as the Basler in our family!