Valentin Bognan Koné – Mon expérience à Bâle
Mon expérience à Bâle, dans le cadre de la préparation de ma thèse, financée par la Fondation Oumou Dilly, mérite d’être appelée le tremplin de mon ouverture sur le monde. Cette opportunité m’a permis de quitter mon cocoon ivoirien et de vivre une aventure enrichissante en connaissances scientifiques, mais surtout linguistique et culturelle.
En effet, j’ai pu constater que Bâle qui se veut une ville culturelle, rassemble des personnes de différentes nationalités avec différentes cultures. Ainsi, mon cadre social dominé par des étudiants Africains, Américains et surtout Européens a facilité mon intégration. Par exemple, mon lieu de résidence reflète le creuset de cette cohabitation de la diversité culturelle. Je résidais dans le même appartement avec des Suisses, une Canadienne et des Sud-Africains. Cette vie commune a permis de découvrir avec beaucoup de plaisir des habitudes culturelles, comportementales et alimentaires différentes de mes propres habitudes. A ce niveau, j’ai fini par aimer des pratiques alimentaires que j’avais tout de suite rejeté dès mon arrivée. Entre autres, le fromage, que je supportais difficilement mais que j’ai fini par adopter.
Ma participation aux “Thursty-thursday” organisé par les étudiants du Swiss Tropical Public Health tous les jeudis, se voulait un cadre de rencontre et d’échange, mais aussi d’apprentissage de l’anglais. D’ailleurs, l’un de mes plus beau souvenir reste la célébration de mon anniversaire avec mes amis et collègues venus partager avec moi ce moment spécial au parc (Kannenfeld Parc). Aussi, une balade entre collègues du Centre d’Etudes Africaines de Bâle, nous a emmenés à Freiburg en Allemagne où nous avons fait du tourisme et rendu visite à des collègues avec qui nous avons partagé le déjeuner. Ce fut l’occasion de nous acquitter d’une dette morale envers notre collègue qui venait d’avoir un bébé. Aussi, j’ai été honoré d’être invité par mon superviseur et son époux à un diner à domicile. Diner autour duquel nous avons passé en revue différents projets, mais surtout des souvenirs et expériences vécus selon les contextes. Ce repas fut pour moi, très spécial tant par sa valeur gustative que symbolique. En effet, être invité par son encadreur à partager le repas familial, continue de marquer mon esprit et reste un moment inoubliable.
Par ailleurs, parlant d’ouverture sur l’extérieur, de la Suisse je me suis rendu en Afrique du Sud où j’ai participé à la conférence sur les politiques les cultures alimentaires précisément à Cape Town ou j’ai pu constater une autre image de L’Afrique.
Dans l’ensemble, de toute la spécificité et les richesses qu’offre la ville de Bâle, force est de reconnaitre qu’au vu de mes objectifs de recherches et du temps de six mois qui m’étaient alloués, je n’ai pu profiter suffisamment ; cependant je garde de très beaux souvenirs du peu que j’ai découvert. En somme, je retiens de mon voyage scientifique financé par la Fondation Oumou Dilly, qu’on n’est pas seul sur la planète, qu’on ne sait pas tout comme on le pense et qu’il reste toujours quelque chose à apprendre de l’autre.